
Parce qu'un jardin sans fleur ...
est un jardin sans vie !

Pailler son sol

Dans la nature, il est rare de trouver un sol nu, où la terre reste à la vue de tous. Il y a toujours un élément qui la recouvre et ce n’est pas par hasard. Effectivement, le fait d’être recouvert le sol profite d’une couverture indispensable autant pour les périodes de froids et que périodes estivales.
Dans le jardin, les jardiniers essayent au mieux de reconstituer ce que la nature sait faire. Pour cela, ils utilisent des matériaux organiques ou minéraux disposés dans les massifs aux pieds des plantes.
Quels sont les avantages du paillage ?
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-Limiter les arrosages : dans notre région méditerranéenne c’est certainement le principal avantage. Les longues périodes de sécheresse qui ne cesse de se rallonger d’année en année incitent les amateurs de jardin à installer un paillage afin de limiter les arrosages et ainsi de garder une humidité au pied de leurs plantes. La transpiration de la plante est diminuée par la fraicheur conservée par ce paillage et les racines peuvent donc en profiter.
Pour vous donner un exemple, sur un sol non paillé l’évaporation est trois fois plus importante que sur un naturellement couvert en forêt.
-Limiter le désherbage : le fait de recouvrir le sol permet de réduire la pousses des adventices (plus communément appelées les « mauvaises herbes »). Le paillis empêchant la lumière d’atteindre la surface du sol, ces mauvaises herbes ne peuvent pas germer.
-Éviter le durcissement de la couche superficielle : recouvert d’une couche de paillage, le sol n’est pas en contact direct avec les aléas climatiques qui engendreront la création d’une couche de tassement appelé couche de battance. Cette couche rend le sol imperméable : ce qui réduit l’infiltration de l’eau.
-Créer un lieu d’habitat aux insectes et favoriser la vie microbienne : pendant la période hivernale, les insectes pourront y trouver un abri de fortune lorsqu’ils passeront pour prélever le nectar des fleurs. De même dans le sol, les micro-organismes pourront se développer afin de rendre les éléments nutritifs disponibles : c’est le phénomène de minéralisation.
-Améliorer la structure du sol : avec un paillis organique vous apporterez de l’humus suite à la décomposition de la matière. Sa fertilité en sera qu’améliorée.
-Améliorer la croissance de vos plantes : limitant les problèmes d’eau, le paillage va réduire le stress de vos plantes. Ces dernières seront donc moins fragiles aux attaques parasitaires.
Avec quoi pailler ses massifs ?
Plusieurs solutions s’offrent à vous, la réponse se trouve dans le résultat que vous souhaitez.
On distingue trois grands types de paillage : le paillage organique, le paillage minéral ou bien encore le paillage plastique. Voici quelques éléments qui vous permettront peut-être de faire votre choix.
-Le paillis organique :

Il comprend tous les éléments qui pourront à terme se dégrader et donc apporter de l’humus aux plantations. Il est privilégié pour le paillage hivernal afin de lutter contre le froid.
En fonction de la nature de votre paillis la dégradation seront plus ou moins longue. Les déchets de tonte mettront quelques semaines avant de se dégrader alors que les broyats mettront quelques années.
Vous pouvez ainsi disposer dans vos massifs, des écorces de pin qui auront tendance à acidifier le sol, des tailles de haies et d’arbustes sous forme de broyat. Ces matières constitueront la famille des paillis à longue durée de vie.
Pour les paillis saisonniers par exemple, les déchets de tonte, les pailles de céréales (paillette de lin ou de chanvre, coquille de fèves de cacao). Leur court cycle de vie permet une incorporation rapide dans la terre.
-Le paillis minéral :
Il regroupe tous les paillages non biodégradables avec une durée de vie infinie. Ce sont bien évidemment, les graviers de manière générale. Pour ce type de paillage, il faudra étendre un géotextile afin d’éviter que les graviers ne s’enfoncent et ne se mélangent dans la terre. Sa fonction sera plutôt esthétique.
On les retrouve souvent dans les massifs rocailleux de par leur avantage de garder la chaleur et donc de réchauffer le sol.
En fonction de votre imagination vous pouvez utiliser des matières avec des granulométries et de couleurs différentes. Attention par contre de ne pas trop mélanger.
Vous avez donc la pouzzolane, le schiste, les graviers de rivière rond, le concassé, …

-Le paillis plastique :
Il n’est généralement pas utilisé seul sauf sur les zones en pentes où il est impossible de faire tenir un paillis. On parle bien entendu des bâches de protection tendues sur le sol. Films plastiques ou bâches tissées ils sont plus ou moins biodégradables ou esthétique.
Comment pailler au mieux mon jardin ?
Avant de commencer à étaler votre paillage, veillez à ce que le sol soit parfaitement désherbé. Bien souvent les amateurs de jardin pensent que le paillage éliminera les mauvaises déjà en place. Alors que nous avant vue précédemment que le paillage limite leur germination uniquement.
La couche de matière doit être d’au moins 5 à 10cm en fonction de nature du paillis. Le collet des plantes (zone de transition entre la partie souterraine et la partie aérienne) ne doit pas être étouffé. Pour les paillis organiques, il vous faudra rajouter régulièrement de la matière suite à la décomposition en humus.
Arroser avant et après la mise en place du paillage.
Pour une haie, la zone paillée doit être d’au moins un mètre de largeur.
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Crédit photos: jardipartage.fr, graines-et-plantes.com