
Parce qu'un jardin sans fleur ...
est un jardin sans vie !

Adaptations des végétaux
à la sécheresse
Sous le climat méditerranéen, les végétaux ont dû apprendre à se protéger d'un climat pas toujours tendre avec eux.
A Vos Jardins | Publié le 05 juin 2020

Le climat méditerranéen
Le climat méditerranéen se caractérise par des hivers doux et des étés chauds et sec. L'ensoleillement est important avec de forts vents violents (le mistral).
Les pluies sont irrégulièrement réparties avec de forts orages souvent en fin d'été provoquant des inondations (phénomène de Cévenoles).




Ils ont alors développé un éventail d'adaptations morphologiques et physiologiques dans le but d'économiser et de réduire les pertes en eau.
Capter et stocker l'eau :
- Par les racines :
Les végétaux vont développer un système racinaire en profondeur pour aller chercher l'eau dans le sol jusqu'à la nappe phréatique. Dans la même idée, certains ont un système de surface très ramifié afin de capter la moindre goutte de pluie.
Image : Pop'n Com

- Par des organes spécifiques :
Certaines plantes développent des organes spécifiques pour se constituer des réserves d'eau. Parfois ce sont des cellules "éponges" qui vont permettre de retenir l'eau comme les plantes grasses ou bien des réserves souterraines (bulbes et tubercules) pour stocker l'eau sous terre lors de la période la plus chaude.
Des feuilles particulières :
La plus grande adaptation des végétaux pour la sécheresse s'est effectuée sur les feuilles. En effet, ce sont par les feuilles que s'effectue les échanges gazeux entre la plante et l'atmosphère.
Les stomates sont en fait des petits pores sur les feuilles qui vont réguler les échanges en absorbant le CO2 pour la photosynthèse et rejeter la vapeur d'eau lors de la transpiration.
De cette manière, les végétaux limitent au mieux la transpiration sans pour autant modifier les échanges photosynthétiques.
- Régulation de l'ouverture des stomates :
En période de fortes chaleurs, les stomates peuvent se resserrer afin de limiter dans un premier temps l'entrée du CO2 mais aussi les pertes en eau. La plante aura alors une croissance ralentie.
- Réduction de la surface des feuilles :
Beaucoup de plantes ont réduit leur surface de feuille en se dotant d'aiguilles, d'épines ou bien en s'enroulant sur elles-mêmes. La photosynthèse sera assurée par la tige.
- Une couche protectrice :
Une cuticule (couche de cire imperméable) recouvre la surface supérieure de la feuille afin de limiter l'évaporation de l'eau. (exemple du troène du Texas, Viburnum texanum)


- Des poils de protection :
Des poils plus ou moins long viennent former un duvet protecteur contre les différentes agressions climatiques pour une nouvelle fois limiter l'évaporation.
Photo : Salvia argentea
- Un feuillage gris :
Beaucoup des plantes méditerranéennes ont un feuillage de couleur gris-vert (voire parfois même argenté) afin de réfléchir le rayonnement du soleil. Les couleurs claires renvoient la chaleur.
Cette adaptation s'accompagne souvent de présence de poils sur le feuillage.
Photo Lychnis coronaria
Un nouveau cycle de vie :
- Se développer en avance :
Le bourgeonnement et la floraison seront visible bien plut tôt dans les régions méditerranéennes que dans les régions plus tempérées. Les végétaux cherchent à se développer avant l'arrivée des périodes de sécheresse.
- Perdre son feuillage :
Lorsqu'un sujet se sent en danger par la sécheresse, il va perdre une partie de son feuillage (ou bien même la totalité quelques fois) afin de ralentir son cycle de vie pour mieux protéger ses parties souterraines.
Un doux parfum :
Les plantes méditerranéennes sont souvent très odorantes. Elles ne sont pas seulement présentent pour le bonheur des passants mais aussi pour repousser ravageurs et prédateurs afin de préserver le feuillage et donc de continuer à assurer la photosynthèse.
Des tiges particulières :
Chaque espèce a su adapter ses tiges pour lutter contre la sécheresse. La salsepareille par exemple à des tiges très coriaces. Chez les cactus et euphorbes, les tiges présentent des côtes longitudinales pour créer des surfaces d'ombre passagères au fur et à mesure de la rotation du soleil.
Un port différent :
Dans ses adaptations, on distingue aussi une modification sur le port de certains végétaux. En effet, pour réduire leur surface d'exposition aux rayons du soleil, ils vont prendre une forme plus dense et plus compacte de manière à limiter l'évapotranspiration.
De courtes floraisons :
L'exemple du ciste est certainement le meilleur des exemples. Lorsqu'une fleur s'ouvre, elle n'aura une espérance de vie de quelques heures à une journée. Ceci n'est pas une adaptation à la sécheresse mais seulement une conséquence car les feuilles ont réussi à se protéger des pertes en eau mais pas les fleurs qui engendrent à la plante une grande perte d'eau.
Photo : Cistus purpureus 'Alan Frad'

C'EST A VOUS ...
Maintenant que vous pouvez identifier les plantes qui sont le plus adaptées à de longues périodes de sécheresse, vous pouvez sélectionner et composer votre jardin en fonction de leurs besoins respectifs.
A vous de jouer !!!